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Années 1812 à 1814

Année 1812

. Janvier 1812 :

Le Bataillon de Boulogne quitte le Pas de Calais pour se rendre sur les rives de l’Escaut.

. Mi février 1812 :

Il est ordonné au 1er Bataillon de guerre des Ouvriers Militaires de la Marine (Bataillon du Danube) de quitter l’Espagne et de rejoindre DANTZIG en Pologne. puis Wilna en compagnie du 1er Bataillon de l’Escaut. Il part avec un double approvisionnement d’outils, une vingtaine de caissons et une forge, le tout tiré par 120 chevaux de la compagnie du Train. Il fait toute la Campagne de Russie.

. Le 25 février 1812 :

Lettre du ministre de ma marine au Préfet maritime, relatif au projet de nouvel uniforme des Ouvriers Militaires de la Marine. Celui-ci se composerait :

  • 1 Habit veste bleu,

  • 1 Gilet à manches,

  • 1 Pantalon de drap,

  • 1 Paletot (sic) ou paletot de travail,

  • 1 Pantalon de travail,

  • 1 Bonnet de police,

  • 1 Paire de guêtres noires.

. Port de Rochefort :

Pour information, devis d’habillement pour 1812 et quantité d’étoffe à employer :

Lettre n°18576 : Paris le 14 mars 1812.

Adressée au Vice amiral comte DECRES, Ministre de la Marine à Paris.

« … remettez moi dans la journée un rapport qui me fasse connaître le nom et l’organisation des deux bataillons de flottille* qui sont sous les ordres du vice amiral VER HUELL et présentez-moi un projet d’ordre pour faire partir 1000 de ces marins, français ou hollandais, pour se rendre en diligence à Danzig (sic). Proposez-moi en même temps de faire partir 1000 autres de ces marins, français ou hollandais, bien armés et bien équipés, sous les ordres du contre amiral BASTE, pour Magdebourg. Il est nécessaire que ces hommes soient armés, qu’ils aient leurs cartouches et des gibernes. Les deux équipages, tant celui du Nord que celui qui part de Boulogne, et la compagnie de 200 hommes des marins de la garde du duc d’Istrie a eu ordre de faire partir, seront sous les ordres du vice amiral GANTEAUME, s’il peut suivre l’armée. Si l’amiral n’est pas en état de faire de faire la campagne, le capitaine MOTARD, ne pouvant pas venir, le contre amiral BASTE commandera. Enfin le vice roi emmène avec lui deux compagnie de marins de Venise. Cela fera donc 2400 marins que j’aurai à l’armée, indépendamment des deux bataillons d’ouvriers de la marine, qui porteront à 4000 hommes les troupes de la marine … ».

  • 4ème Equipage de Flottille : Capitaine de vaisseau BEDEL du TERTRE.

  • 17ème Equipage de Flottille : Capitaine de vaisseau PROTEAU

. Novembre 1812 : Arsenal d’Anvers :

Le bataillon d’Ouvriers d’Anvers, reçoit, à la fin de l’année 1812, 364 conscrits à se répartir par tranche de 121 hommes dans le bataillon de Boulogne, le 1er de l’Escaut et le 2ème de l’Escaut.

. Le 23 décembre 1812, (Lettre n° 19392) Paris :

L’Empereur au Ministre de la Marine. « Monsieur le Comte DECRES, je désire que vous puissiez faire débarquer indistinctement tous les hommes de terre qui servent de garnison dans les vaisseaux, parce que ces hommes me serviront pour l’armée active… »

. Le 24 décembre 1812 (Lettre n° 19393) Paris :

L’Empereur au Comte DECRES. « … Comme je dois tenir conseil du Génie dans le courant janvier, je vous prie d’ordonner que de la rade de l’île d’Aix, des bouches de la Gironde, de Brest, des bouches de l’Escaut, des côtes de Hambourg, ainsi que de Toulon, l’on vous envoie des renseignements sur les travaux de fortification faits cette année, sur les batteries qui existent, sur leur armement, et sur ce que les marins voudraient que l’on fit encore… »

et campagne d'Autriche 1809

Année 1813

. Le 2 janvier 1813 :

Par décret, l’Empereur ordonne que 200 sous officiers, canonniers des régiments de marine, soient admis, au nombre de 15 par bataillon, à l’honneur de servir dans la Garde Impériale, dans l’Artillerie à pied. Les hommes sont pris, tant dans ceux présents à terre, qu’embarqués. Le nombre passe à 234, soit 18 hommes par bataillon. Ils doivent mesurer en principe 5 pieds, 5 pouces et avoir 6 ans de service. La taille fut réduite en raison du nombre d’hommes de petite taille dans ce corps.

. Le 8 janvier 1813 :

Le camp de Boulogne est officiellement supprimé. Les quelques troupes en poste sont casernées dans la ville. De nombreux Ouvriers sont incorporés dans les équipages de Haut Bord de l’escadre de la Méditerranée, tandis que d’autres (1 000 environ) sont affectés dans les Pontonniers, le Génie et l’Artillerie de la Garde Impériale pour combler les vides relatifs à la Campagne de Russie.

. Le 1er mars 1813 : Retour en France des Ouvriers.

Plusieurs détachements des deux bataillons de guerre des Ouvriers de Marine et matelots de flottille quittent l’Espagne le 1er mars et arrivent le 20 mars à Bayonne. Ils sont à Bordeaux le 29 avril pour y être réorganisées. Les deux corps provisoires sont dissous et appelés à rejoindre leur port d’attache.

Au retour d’Espagne, le bataillon est contrôlé par un commissaire. Il reste :

  • 2 Caissons d’ambulance :

  • Caisson N°7 : Mis en service à Bilbao le 1er mai 1810.

  • Caisson N° 8 : Idem

  • 3 Chevaux et 5 mules :

Après les campagnes d’Autriche et d’Espagne, les compagnies dont sont issus les Ouvriers Militaires, ne recouvrent plus les effectifs initiaux prévus par le décret organique du 15 janvier 1808.

. Le 11 mars 1813 : Lettre du duc de Frioul à DECRES, ministre de la Marine :

Le duc de Frioul demande au ministre s’il peut faire sortir un bataillon d’ouvriers de la marine pour être employé à Francfort, à la suite de la Garde impériale, pareil à celui qui a été envoyé à Magdebourg. DECRES répond à regret par la négative, car l’arme ne compte plus que 7 000 hommes et qu’on a choisi le Bataillon du Danube et le 1er Bataillon de l’Escaut pour être employés en Pologne au nombre de 1 800 hommes, qui représentent les meilleurs ouvriers et les mieux constitués du corps. Le Bataillon de Magdebourg compte 1 050 hommes et vient d’être versé dans le corps des pontonniers de la Garde. N’ont été choisis que les hommes ayant les plus hautes tailles et de forte constitution. C’est donc 2 000 hommes qui viennent de quitter le corps. Il ne reste que 4 000 hommes dans les 4 bataillons qui restent dans les ports, dont aucun d’eux n’a plus de deux ans de service.

Pendant ce temps au Port de Rochefort :

. Le 12 mars 1813 :

Le Ministre de la marine écrit au Préfet maritime en lui indiquant que l’intention de l’Empereur est que l’on porte au complet le 8ème Bataillon d’Ouvriers Militaire qui a été employé en Espagne. 160 Ouvriers conscrits de la classe 1814 vont être en conséquence dirigés sur le dépôt de ce corps qui se trouve maintenant à Bordeaux. Mais comme il est convenable que les services de ces jeunes gens soient utilisés dans un grand port, en attendant le retour (complet) du bataillon, il ordonne au commissaire principal BERGEVIN, de faire passer le dépôt à Rochefort : C’est à ce dernier port que les conscrits seront reçus à leur arrivée. Il termine en demandant que des mesures soient prises pour leur casernement.

Signé DECRES. (SHM 2E1 63. p.133)

. Le 18 mars 1813 :

Nouvelle lettre du Ministre au Préfet lui signalant que l’Empereur vient d’arrêter la répartition des conscrits en 1812 à 1814, qu’on lève, en ce moment, en Hollande et dans les cantons littoraux de l’Empire, pour le service de la Marine. Celui de Rochefort a été compris pour 1490 hommes qui doivent être incorporés comme suit :

  • 1130 dans les équipages de haut bord comme apprentis marins,

  • 200 dans les équipages de flottille en la même qualité

  • 160 dans le bataillon d’Ouvriers militaires comme 3ème classe…

(SHM 2E1 63 – p.148)

. Le 20 mars 1813 : Bayonne :

Arrivée à Bayonne de plusieurs détachements des deux bataillons de guerre des Ouvriers et des deux équipages de flottille (43ème et 44ème) qui les accompagnaient.

. Le 15 avril 1813 : Paris.

Départ de l’Empereur qui arrive de 17 à Mayence.

. 29 avril 1813 : Bordeaux.

Réorganisation et revue des Ouvriers Militaires de la Marine revenus d’Espagne.

Pendant ce temps au Port de Rochefort :

. Le 19 Mai 1813 :

« Par un courrier que le ministre DECRES expédie aux préfets des arrondissements maritime, il est question de l’habillement des Ouvriers du 8ème Bataillon, partis pour la Grande armée. Une partie des étoffes sont arrivées pour commencer les confections. Pour les unités déjà en marche, des dispositions sont prises à Rochefort. 596 habits vestes et autant de pantalons ont été confectionnés à Paris, par les soins du Directoire & Habillement, et ont été expédiés à Orléans pour être remis au corps lors de son passage dans la ville le mois dernier. Les hommes ont été, en outre, munis d’une capote par les soins de l’Administration de la guerre. Il est précisé qu’il devient inutile de fournir, aujourd’hui, des paletots et pantalons de toile, qui seront inutiles pour la marche. Ces effets ne seront délivrés qu’aux ouvriers restants au dépôt pour les travaux du port. » (SHM 2E1 64, p. 103)

. Le 20 mai 1813 :

« Le Ministre de la Marine annonce au Préfet que 17 jeunes conscrits de l’arrondissement de Bayonne et 1 de Lorient sont affectés au 8ème Bataillon à Rochefort. Signé DECRES. »

Pendant ce temps au Port de Rochefort :

. Le 7 juin 1813 :

Lettre du Ministre de la Marine relative à l’habillement du 8ème Bataillon d’Ouvriers Militaires en route pour la Grande armée, pour lesquels une commande de confection de 600 habits et pantalon a été faite pour être distribuée à Orléans. Le nombre des soldats partis de Rochefort et de Bordeaux est, cependant moins important que prévus. Sur les 536 pantalons donnés à Orléans, 64 sont trop petits. Ils seront remplacés et immédiatement envoyés à Mayence. Il reste, tant à Orléans qu’à Paris, 64 habits et 128 pantalons sans emploi. Ces effets restants seront envoyés à Anvers où ils seront utilisés pour le Bataillon qui s’y trouve…

Signé Duc DECRES. » (SHM 2E1. 64, p.147)

Le 1er septembre 1813 : Réorganisation du corps des Ouvriers de la Marine.

Il semble que le corps des Ouvriers de la Marine ait été de nouveau organisé par un décret daté du 1er septembre 1813.

Pendant ce temps à Anvers :

. Le 6 septembre 1813, Arsenal d’Anvers :

« Le Colonel LAIR, commandant l’ensemble du corps et le Préfet Maritime d’Anvers demandent une Aigle Impériale pour les bataillons d’Ouvriers militaires de la Marine. Le Ministre DECRES, transformera la demande le 8 décembre suivant, en réclamant, selon l’article 4 du décret du 25 décembre 1811, un drapeau pour chacun de ses bataillons. l’Empereur n’aura pas le temps de donner suite à cette requête. Toutefois, sur le document original, on trouve une note manuscrite indiquant « remis ». Le « drapeau » qui figure sur l’inventaire de notre Dame de Kazan, en Russie, n’est en fait, qu’un fanion de compagnie, non réglementaire. »

ROCHEFORT en 1813

Bataillon d’Espagne (8è Bataillon) :

Au 4ème trimestre 1813, sont présents à Rochefort.

  • 1 Capitaine de 2ème classe.

  • 1 Lieutenant de 1ère classe.

  • 1 Maître tailleur.

  • 1 Sergent Major.

  • 10 Sergents et caporaux fourriers.

  • 13 Caporaux.

  • 4 Tambours.

  • 40 Ouvriers de 1ère classe.

  • 19 Ouvriers de 2ème classe.

  • 248 Ouvriers de 3ème classe.

  • 1 Enfant de troupe.

Arsenaux fin 1813 :

. Décembre 1813 : Correspondance de l’Empereur, lettre n° 20975 :

Les Ouvriers des arsenaux manquent de travail, les chantiers sont ralentis en raison du blocus anglais. L’Empereur ordonne d’augmenter les confections de voitures aux établissements de Sampigny, qui sont, semble-t-il meilleures que celles de Metz, Strasbourg et Nancy. Il souhaite que 150 voitures soient construites par mois et ordonne que les ouvriers de marine des chantiers d’Anvers construisent aussi des voitures pour le 6ème Bataillon du Train dont le dépôt est à Douai.

Année 1814

Information sur l’année 1814 :

L’effectif du corps des ouvriers de la Marine a fondu durant la campagne de France pour tomber à 3 624 hommes en avril 1814. De nombreux ouvriers civils sont mis à la disposition du Vice amiral MISSIESSY pour achever les réparations d’un vaisseau sur l’Escaut.

. Campagnes :

La Restauration 1814 :

Lors que l’ingénieur DENAIX revient des prisons Prussiennes de Silésie avec les débris des anciens bataillons du Danube et de l’Escaut, son groupe comptera moins d’une centaine d’hommes.

La Première Restauration maintient le corps sous les drapeaux, mais change la dénomination des unités qui prennent les noms des ports de leurs nouveaux cantonnements :

. Bataillon de Brest :

Ce qui reste des 3 bataillons de l’Escaut passe à Brest avec celui de Boulogne.

. Bataillon de Lorient :

Il prend plusieurs détachement de l’ancien Bataillon du Danube, le reste est transféré à

Cherbourg.

. Bataillon de Cherbourg :

Lui est affecté les reste du Bataillon du Danube dont une partie est restée à Lorient.

Bataillon de Rochefort :

L’ancien Bataillon d’Espagne rentre à Rochefort et prend son nom.

Au 4ème trimestre 1814, sont présents à Rochefort :

  • 3 Capitaines de 2ème classe.

  • 2 Lieutenants de 1ère classe.

  • 5 Lieutenants de 2ème classe.

  • 1 Chirurgien Major.

  • 1 Chirurgien Aide Major.

  • 1 Quartier Maître trésorier.

  • 2 Adjudants Maître Tailleurs.

  • 3 Sergents-Majors.

  • 16 Sergents et Fourriers.

  • 20 Caporaux.

  • 1 Tambour.

  • 65 Ouvriers de 1ère classe.

  • 83 Ouvriers de 2ème classe.

  • 46 Ouvriers de 3ème classe.

Bataillon de Toulon : Inchangé.

Il faut cependant soustraire du Corps, 550 étrangers nés hors de la France de 1792, que le nouveau gouvernement renvoie dans leur pays, et tous les conscrits de la classe 1815 qui sont démobilisés.

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