Uniforme de la Marine (partie II)
ÉQUIPAGES DE HAUT-BORD & DE FLOTTILLE
1810 – 1814
Décret du 11 septembre 1810
1811
. Le 1er mars 1811 : Des matelots des 15ème et 16ème Equipages étant à bord du vaisseau Le REGULUS sont incorporés dans le 17ème Equipage. (Réf. SHM 3E2 491 à 670).
(Nota : Devront-ils changer d’uniformes pour avoir les couleurs distinctives du 17ème, ce qui est douteux !)
. Le 16 mars 1811 : Décret de restructuration du Corps des Marins de la Garde.
Uniformes des Équipages de Haut Bord :
Concernant les uniformes des équipages de haut bord, les témoignages, textes, sources historiques, iconographies et interprétations de plusieurs auteurs divergent considérablement. La description des uniformes ci-dessous est indiquée à titre indicatif.
. Le 8 juillet 1811 : Suite à de nombreuses plaintes provenant des ports, les quelques shakos distribués sont déjà retirés du paquetage des marins au profit du traditionnel chapeau en cuir bouilli, ou en feutre gommé verni, dit « à la matelote », sur lequel plusieurs types d’ornements métalliques sont fixés (banderoles, plaques à l’ancre en losange, à l’Aigle dont celui du modèle 1812 qui semble être attribué au Capitaine de Vaisseau SOLEIL, du 35ème HB), cocarde nationale sur le devant ou le côté gauche de la coiffure, tenue par une ganse dorée. Ces Mesures sont confirmées le mois d’août suivant. Seules quelques unités faisant campagne à terre conservent le shako plus protecteur lors des combats (Espagne, Portugal, Allemagne, Autriche et Russie). Les matelots en campagne dans les mers et océans lointains n’appliqueront aucune de ces mesures et conserveront leurs tenues habituelles jusqu’à leur retour en France.
Modèles de shakos :
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Chapeaux de cuir bouilli ou feutre gommé vernis dit « à la matelote » :
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Effets d’uniforme des Matelots des Equipages de Haut-bord :
Description générale des effets d’habillement :
Paletot de drap bleu croisé à 2 rangées de 9 petits boutons, doublé de toile écrue (Le texte indique gilet (…) pouvant boutonner de bas en haut et tel que le matelot, dans les manœuvres à la mer, puisse agir librement et avoir les hanches couvertes lorsqu’il est plié sur les vergues). Collet échancré de drap de la couleur distinctive du bataillon (sic), passepoilé également de la seconde couleur distinctive, parements bleus liserés de la couleur de l’unité. Patte d’épaule ou épaulette en patte d’oie de drap bleu, passepoilée de la couleur distinctive.
1 Gilet à manche de tricot bleu à une ou deux rangées de 9 petits boutons dorés.
Pantalon long et ample de drap bleu.
Bonnet de police. (En drap bleu avec une ancre de drap découpée sur le devant)
Capote de drap beige parfois bleu.
Pantalon de toile.
Chapeau de cuir bouilli ou de feutre verni ou non, dit à la matelote, orné de la cocarde nationale (Ganse et bouton).
. Boutons des Equipages de Haut-Bord (D’après Fallous):
Exemple de bouton de fouille:
Concernant le shako, il est prescrit par le décret du 11 septembre 1810, et ce n’est que l’année suivante qu’il est supprimé par décision en date du 8 juillet 1811 :
Shako de type 1806 (voir modèle), cocarde nationale, le blanc vers l’extérieur, soutenue par une ganse dorée fixée par un petit bouton d’uniforme. Cordon blanc, natté ou non, à raquettes.
Plaque, le plus souvent en losange frappée ou estampée d’une ancre. D’autres modèles de garnitures existent : Plaque à l’Aigle à soubassement à l’antique avec une ancre et divers motifs. Petite jugulaire en cuir noir (Des jugulaires à écailles en métal jaune seront partiellement distribuées, les rosaces seront timbrées d’une ancre, d’une étoile ou d’une grenade.)
(Décret du 15 janvier 1808 – Paris 1808, vol.17.) (J SARRAMON, La sabretache n°92 E 1988.)
Autre version : (Peut-être pour les officiers mariniers)
Habit-Veste de drap bleu national à basques longues (revers de basques agrafés ou cousus passepoilés de la couleur distinctive avec dans les angles une ancre découpée dans du drap bleu). Collet droit de drap bleu liseré de la couleur distinctive. Revers en pointe (type chasseurs) passepoilés de la couleur distinctive à 7 petits boutons d’uniforme. Poche en long de drap bleu à 3 pointes, liserée de la couleur de l’unité, fixée par 3 gros boutons. Deux autres gros boutons sont cousus sur la taille. Parements Bleus avec liseré de couleur, pattes de parement bleus à 3 boutons, liserés à la couleur de l’unité. Patte d’épaule ou épaulette en patte d’oie en drap bleu, liserée de la couleur distinctive et tenue par un petit bouton.
Gilet bleu à un rang de neuf boutons.
Culotte de drap bleu.
Guêtres hautes grises. (De type infanterie de ligne)
Pantalon ample à grand pont de drap bleu tombant sur des petites guêtres grises.
Pantalon de toile blanche.
Shako ou chapeau de marin du modèle décrit plus haut.
Sources incomplètes: BERKA & ZIMNER (N°14) publié à Prague en 1809. Anne S.K. BROWN Military collection USA. Francis BACK. Men-At-Arms Series/ Osprey N°227.
1812
Uniformes des marins en 1812 :
Une lettre du ministre adressée au Préfet Maritime de Rochefort, indique :
« Monsieur, il m’a été adressées des réclamations sur l’inconvénient d’employer, dans l’uniforme affecté aux marins des équipage de haut bord, des couleurs autre que le bleu impérial. On assure que la plus grande partie des couleurs distinctives ne tardent pas à s’atténuer tant par l’action de l’air de la mer, que par la nature des travaux dont les marins sont constamment chargés de faire et qu’en peu de temps l’habillement présente un aspect désagréable. Il arrive aussi par suite des mutations qui ont lieu d’un équipage dans un autre, que l’on aperçoit une bigarrure choquante dans l’habillement des hommes ou que le changement de cette partie de l’uniforme entraîne un accroissement de dépense pour la masse. Cette considération me détermine à proposer à l’Empereur, de supprimer la couleur distinctive employée dans l’habillement des marins et de décider qu’il sera désormais entièrement en drap bleu impérial. En attendant la décision de SM, vous devez ordonner aux corps de ne plus employer de couleur autre que le bleu impérial dans la confection des palletots (sic) et je préviens le Directoire d’Habillement de cette disposition afin qu’il suspende à l’avenir tout envoi de drap de couleur. Il est entendu que les uniformes en service ou déjà confectionnés, seront employés tels qu’ils sont, seulement, le drap de couleur qui existerait encore en magasin, sauf avoir été mis en confection, pourront être vendus et le produit en sera affecté à la masse d’habillement. Veuillez bien donner connaissance de la présente dépêche aux conseils d’administration qui se trouvent dans votre arrondissement. …»
Signe DECRES.
(SHM 2E1 60, p.163)
Paletot 1812
Une circulaire du ministre, sur le sujet des shakos, indique :
« J’ai soumis à l’Empereur le compte que vous m’avez rendu sur les avantages et les inconvénients qu’il y aurait à conserver pour la coiffure des marins le shako, dont il sont aujourd’hui pourvus, et je vous préviens que Sa Majesté a décidé qu’il n’en serait plus délivré aux marins et apprentis marins des équipages de haut bord et de flottille.
Cette coiffure sera remplacée par un chapeau rond uni, avec cocarde sur le côté surmonté d’un petit pompon dont les couleurs désigneront l’équipage, et orné d’une légende portant le numéro de cet équipage. Les conseils d’administration des corps passeront des marchés pour ces chapeaux, mais les shakos ne seront remplacés qu’après leur temps réglementaire. Les conseils se conformeront, pour la forme du chapeau, au modèle que vous m’avez adressé et qui a été confectionné par les soins de M. le Capitaine de vaisseau SOLEIL. »
(Document fourni par M. LE COUSTOUR, SHM de Toulon)
. Le 21 décembre 1812 :
. Livrée impériale :
Une lettre du ministre signale au Préfet : « … qu’après avoir examiné les marchés passés par certains conseils d’administrations d’équipages de Haut Bord et de Flottille, il a constaté qu’il était fourni des galons de livrée (impériale) aux mousses cors. Un grand nombre d’équipages ont cru devoir se distinguer en mettant des galons de livrée sur les uniformes des petits mousses cors ». Il rappelle : « … que l’uniforme des mousses doit être, en tout point, celui des apprentis marins, lequel est le même que celui des équipages ».
. Garnitures de coiffure :
Il indique en outre : « … que lorsque les shakos ont été remplacés par des chapeaux, plusieurs chefs de corps ont pensé qu’ils devaient conserver, sur les chapeaux, les garnitures métalliques fixés sur les shakos. Ils sont en conséquence ornés de légendes, de plaques en cuivre et des pompons. Seul la légende peut être conservées, quant aux pompons, ils sont entièrement supprimés… ».
. Guêtres hautes:
Certains matelots ou officiers mariniers portaient parfois sur leur pantalon, des guêtres hautes en toile grise, comme en font usage les soldats d’infanterie. Le ministre étant informé de cette dérive précise : « Concernant certains effets d’uniforme, il est d’usage chez les marins de ne porter que des pantalons et qu’il n’est pas convenable de les remplacer, ainsi que cela se pratique au département de la guerre, par des guêtres hautes. Les guêtres en usage chez les marins sont des demi guêtres de toile (grise). Il en résultera d’ailleurs, pour la masse, une légère économie. Signé DECRES. »
(SHM 2E1. 62, p.113)
1813
. Le 1er janvier 1813 :
Le Préfet informe le ministre qu’il existe dans le magasin général de Rochefort des ballots contenant du drap bleu et de nombreux effets qui avaient été préparés en 1811 pour le 5ème Équipage de Haut Bord, dont l’organisation n’a pas eu lieu. On compte à l’inventaire :
. Décret du 27 janvier 1813 : Il est relatif à l’incorporation de marins de haut bord et de flottille dans les bataillons de Pontonniers. Les critères d’incorporation sont d’avoir au moins 22 ans d’âge, 5 pieds et 3 pouces de taille. Avoir au moins 12 mois d’embarquement, savoir nager et manier l’aviron. 30 conscrits du 19ème de Flottille (classe 1811) sont incorporés dans le 1erBataillon de Pontonniers de Strasbourg. (SHM 2E1 63, p.55)
. Avril 1813 : Port de Rochefort :
Il est passé une commande de 1000 chapeaux de marins en feutre gommé et vernis, pour les conscrits affectés à la marine. 465 sont commandés aux Établissements BAUD, et 535 aux Ets DEACLARD. 428 chapeaux ont déjà été envoyés au 28ème Équipage de Haut Bord afin de compléter son corps. (SHM 2E1 64, p.16)
. 12 avril 1813 : Port de Brest :
On dénombre 3 700 havresacs dans le magasin général de Brest qui sont immédiatement destinés aux conscrits des classes de 1812 à 1814. (SHM 2E1 64)
. 29 avril 1813 :
Une lettre du Ministre DECRES signale que des marchés sont passés pour la fourniture de shakos et de chapeaux pour les marins. Alors que les shakos sont normalement supprimés pour les marins depuis 1811. Peut être sont-ils destinés aux ouvriers militaires. (SHM 2E1 64, p.45)
. 10 mai 1813 :
Une dépêche du ministre à l’attention du Préfet Maritime de Rochefort l’informe « … que les marins ne doivent plus porter de pompon sur leurs chapeaux. D’autre part, suite aux réclamations faites sur le peu d’utilité que représente la légende (bandeau en cuivre sur lequel est inscrit le N° de l’équipage), qui, sous l’effet de l’humidité, est sujette à devenir vert-de-gris, et qu’il est impossible de tenir propre sans enlever le vernis des chapeaux. Cette oxydation rend illisible, au premier coup d’œil, la désignation de l’équipage et ôte aux légendes toute espèce d’utilité. Elles détériorent les chapeaux par l’effet des trous qu’on est obligé de faire pour les fixer.. il suffit d’avoir le N° de l’équipage sur le bouton pour les distinguer complètement… Tout achat de légende par les chefs de corps est désormais interdit. Il faut laisser s’user celles qui existent et ne plus passer de marché, ni pour les bandeaux, ni pour les pompons. »
Signé : Duc DECRES. (SHM 2E1 64, p.86)
Il rappelle, dans une dépêche en date du 20 mai, que « la durée de vie d’un chapeau gommé et vernis est de 2 ans ».
Armement :
. Le 4 octobre 1813 :
Le dépôt de l’arsenal de Rochefort, vient de percevoir 459 fusils provenant du 14ème Equipage de flottille, qui doit se rendre à Nantes. Il est constaté que ces armes sont en mauvais état et la dépense évaluée pour leur réparation se monte à 846 F.
1815
. Le 24 avril 1815 : Extrait du décret impérial :
Art. 7ème : Armement.
« L’armement de nos équipages de haut bord sera :
Un fusil et un sabre pour tous les sous-officiers, caporaux, grenadiers et voltigeurs.
Un fusil pour les marins des autres compagnies.
Un sabre pour les tambours.
La buffleterie sera noire et la giberne pareille à celle de l’infanterie.
L’habillement sera le même qui a déjà été décrit ».
. Le 2 mai 1815 : Décret. Extrait des minutes de la Secrétairie d’Etat, Palais de l’Elysée le 2 mai 1815.
« Napoléon, Empereur des Français, avons décrété et décrétons ce qui suit :
Art. 1er :
L’habillement, de tous officiers et marins de nos équipages de haut bord, sera composé :
Le bouton portant le n° de l’équipage et pour légende « X Équipage de Haut Bord ».
Art. 2ème :
Les parties de l’habillement ci-dessous ne seront renouvelées qu’aux époques déterminées ci-après :
Art. 3ème :
Les effets de petit équipement dont chaque marin devra être pourvu seront :
Art. 4ème :
La durée de la giberne, porte giberne, baudrier, bretelle de fusil, caisses et baguettes de tambour, sera le même que dans nos régiments de canonniers de la marine.
L’armement sera fourni au fur et à mesure des besoins et sur des ordres particuliers.
. Tarifs d’habillement des étoffes à la charge de la masse générale de celle de linge et chaussures des divers corps organisés de la marine. (SHM 2E1 76)
* en francs
Effets de première mise à délivrer en nature pour le magasin à chacun des marins incorporés dans les équipages de Haut Bord.
Document daté du 5 juin 1815 et signé du Commissaire aux Revues LE GOLF De KVEN (2E1 73, page 121)
Pour en savoir plus, direction "les corps militaire", voire "équipage de Hauts-Bords et de Flottille" .
. Le 12 mai 1815 : Le ministre préconise au préfet d’utiliser tous les ouvriers du magasin général et du bagne pour confectionner les effets des équipages, et en priorité ceux des grenadiers, voltigeurs et escouades d’artillerie. (SHM 2E1 73 – n°157)
. 15 mai 1815 : Lettre du Ministre DECRES au préfet BONNEFOUX indiquant qu’il avait donné, le 11 courant, des ordres dans les ports, pour avoir à Rochefort des objets nécessaires à l’armement des équipages de marins, savoir : (2E1 73 – n°178)
Il signale que le Ministre de la Guerre prescrit au Directeur de l’Artillerie de Terre de mettre à la disposition du Préfet Maritime de Rochefort, pour le même armement, des fusils et des sabres. En marge du document il est inscrit : « N’y a-t-il pas une erreur pour le nombre des fusils ? …28 ! »
. CHAPEAUX :
. Le 16 mai 1815 : Dépêche de Paris. Disposition à prendre pour l’habillement des équipages de haut bord, concernant les coiffures des hommes. Les 4 compagnies de centre de chacun des équipages de haut bord devront être pourvus de chapeaux, vous ferez délivrer immédiatement ceux qui existent dans les magasins de la marine. Toutefois, si dans cette quantité, il s’en trouvait en feutre non vernis, vous aurez soin de les faire répartir en totalité, autant que possible, dans un même équipage afin d’éviter la bigarrure qui résulterait si on délivrait dans un même corps, aux uns des chapeaux de feutre, et aux autres des chapeaux vernis … je vous ferai connaître ultérieurement les dispositions que j’ai arrêté pour la coiffure des compagnies de grenadiers et voltigeurs dans chaque équipage …
Signé : Duc DECRES
(SHM 2E1 – 73 N°43)
. DRAPS :
. 20 mai 1815 : Autorisation de passer des marchés pour la fourniture de 5 000 mètres de drap bleu pour l’habillement des marins des équipages ainsi que du tricot bleu, de l’étoffe en cadis bleu et du velours noir.
. 21 mai 1815 : Lettre relative à l’habillement des marins des équipages.
. FOURNITURES & ARMEMENT :
. 22 mai 1815 : Le Ministre rappelle les termes du courrier du 15 courant, concernant la fourniture pour l’armement de 6 équipages à Rochefort. Ordre donné pour qu’il soit envoyé de Paris :
200 Banderoles noires pour gibernes.
100 Banderoles blanches.
500 Bretelles noires pour fusils.
200 Bretelles blanches.
Quant aux fusils, il existe 1438 fusils en réparation dans les ateliers, dont 544 seront livrés prochainement.
. DRAP :
. 28 mai 1815 : Lettre du préfet au ministre signalant des problèmes pour se procurer assez de drap beige pour confectionner des capotes. Le ministre autorise l’utilisation de drap de couleur différente, mais restant dans les limites du gris ou du bleu.
(SHM 2E1 – 73, n°53/164)
. 5 juin 1815 : Aperçu de ce qui est nécessaire aux équipages pour compléter la première mise des 14, 15 et 16ème régiments de Marine. (SHM 2E1 73 –122 & 123)
Extrait de la dépêche du 23 mai 1815 :
« En comptant sur le complet des 3 régiments, je devrais traiter pour tout ce que présente la dernière colonne (total) ; mais, dans la crainte qu’on ne parvienne pas à former le 16ème régiment, occupons-nous d’abord de compléter la première mise des 14 et 15ème… »
« … Dans ce cas, il convient de traiter pour ce qui suit dans le plus court délai possible… »
« Total pour aperçu, de ce que nous devons nous procurer, seulement pour compléter les premières mises des 14, 15 et 16ème régiment. »
. Juin 1815 : Tarif d’habillement des étoffes et effets à la charge de la masse générale de celle de linge et chaussures des divers corps organisés de la Marine.
. AIGLES D’ARRONDISSEMENTS MARITIMES :
. 10 juin 1815 : Dépêche relative aux Aigles données par l’Empereur aux arrondissements maritimes, au Champ de mai à Paris. La délégation présente, doivent reprendre la route pour Rochefort à compter du 7 juin.
« Au Champ de Mai, l’Empereur a confirmé qu’il avait fait don d’une Aigle à chacun des arrondissements maritime et à chacun des régiments de canonniers de la marine. Il a accordé en outre une Aigle à la flotte impériale de l’Océan, à la flotte de la Méditerranée et une au Corps des Ouvriers du Génie Maritime. Les Aigles des arrondissements et des régiments de canonniers sont confiés aux capitaines de vaisseau présidents des délégations. Celles des flottes sont également remises aux présidents des députations de Brest et Toulon. Dès leur arrivée, ces officiers devront remettre leurs Aigles aux préfets maritimes (Hôtels des préfectures maritimes). Il est demandé que les Aigles arrivent plus tôt que les députations afin de faire des entrées solennelles dans les ports. » (SHM 2E1 73- n°58/181)
. SHAKOS :
. 12 juin 1815 : Ordre donné de pourvoir les compagnies de Grenadiers et de Voltigeurs, de chaque équipage de haut bord, de shakos pour leur coiffure. Il sera, en outre, adressé des plaques, jugulaires et cocardes pour la garniture des shakos. (SHM 2E1-73 –n°59/182)
. ÉPAULETTES & POMPONS :
. 12 juin 1815 : Il est décidé que les marins composants les compagnies de Grenadiers et de Voltigeurs des équipages, porteront des épaulettes et pompon, en récompense de leur zèle et de leur tenue. (Voir ci-dessous)
. Dépêche en date du 12 juin 1815 à Paris.
« Monsieur, il m’a été rendu compte que les marins composant les compagnies de grenadiers et de voltigeurs des équipages de haut-bord montrent beaucoup de zèle dans leurs exercices et d’amour propre dans leur tenue.
Pour augmenter leur émulation, j’ai pensé qu’il convenait de leur accorder une distinction particulière comme compagnie d’élite et j’ai décidé que ces marins porteraient des épaulettes et des pompons.
Les épaulettes et pompons, seront de laine rouge pour les grenadiers et pour les voltigeurs le corps de l’épaulette sera vert et les franges jaunes, le pompon sera jaune.
Ces objets entreront dans la composition de l’habillement et feront partie de la première mise.
Vous voudrez bien donner connaissance de cette disposition aux conseils d’administration des régiments de marins. »
Signé : Duc DE CRES
(Archive du Port de Toulon. 1E2 32 – Documents de M. LE COUSTOUR)
. GUETRES & AUTRES EFFETS :
. 19 juin 1815 : Il est décidé de donner des demi guêtres aux marins des équipages, en conséquence, les 800 culottes longues de toile qui existent dans les magasins seront converties en guêtres. Donc demi guêtres de toile blanche.
. 24 juin 1815 : Envoi de plusieurs marchés pour la fourniture de capotes, chapeaux vernis, cols noirs, pour les marins des équipages.
. SABRES & ÉQUIPEMENTS :
. 29 juin 1815 : Ordre de faire verser au magasin de la marine à Rochefort, les 39 sabres et baudriers de cuir noir, délivrés à Paris aux marins envoyés en députation au Champ de Mai (SHM 2E1 76)
ÉQUIPAGE DE FRÉGATES
Île de France 1810
Le 15 juillet 1810, afin de combattre les forces d’invasion Anglo-Indiennes sur l’Ile de France, le Général DECAEN organise un bataillon provisoire de marins à 4 compagnies. Il est formé de matelots appartenant aux frégates La VENUS, La MANCHE et L’ASTROLABE, alors à Port-Napoléon (ex Port-Louis) dans l’Ile de France. (Peut-être 15ème Equipage de HB)
Le 7 août, un arrêté prescrit le port d’un uniforme particulier confectionné avec des effets et du drap pris sur place.
Uniforme :
Paletot à deux rangées de 9 boutons et pantalon de nankin de nuance jaune, gilet rouge, chemise blanche. Guêtres courtes grises ou jaunes. Buffleterie blanche et chapeau de marin à la matelote avec cocarde nationale soutenue par une ganse dorée sur le côté gauche de la coiffure.
Cet équipage combattit, en compagnie de troupes coloniales, les forces d’invasion anglo-indiennes en novembre et décembre 1810.
EQUIPAGES DE FLOTTILLE
Décret du 30 juillet 1805
Uniforme des marins de la flottille :
tous les marins de la flottille seront armés d’un sabre. Ils auront, en outre de leur habit ordinaire, un vêtement uniforme. Il sera composé d’une veste croisée de drap bleu, collet montant de drap écarlate, haut de deux pouces, manches avec parement de même couleur que la veste ; la manche ouverte sur la main et surmontée d’une patte écarlate d’un pouce de large, avec trois boutonnières ; brassard* écarlate sur l’épaule, tombant de 4 pouces sur le bras ; boutons de cuivre à l’ancre.
* Il s’agit sans doute de « nid d’hirondelle », comme certains tambours, mais qui seront remplacées dans les faits par des épaulettes rouges à franges.
Les maîtres et officiers mariniers porteront un galon d’or, ou de laine jaune, pour marques distinctives des grades dont ils jouissent, et analogues ou correspondants à ceux du service de terre.
RÉGIMENTS DE FLOTTILLE
Décret du 25 janvier 1807
Boutons des Régiments de flottille et plaque du 44ème Régiment de flottille.
(cliquez pour voir en plus grand et les détails)
Décret du 11 septembre 1810
La description de l’uniforme des matelots de flottille est sujette à caution, considérant que les interprétations faites par divers artistes sont contradictoires. Il semble cependant qu’il se composait simplement d’un paletot et d’un pantalon de drap bleu, sans aucune distinction de couleur pour les différents bataillons.
. Boutons des Équipages de Flottille (Fallous)
1)- Uniforme : Description d’un matelot de la flottille en 1809, par CARL et JOB :
. Paletot de drap bleu national à un rang de 9 petits boutons dorés. Collet échancré bleu passepoilé de jonquille sur une cravate noire. Parements de manches en botte passepoilés de la couleur distinctive, fermées par 3 boutons. Pattes d’épaule ou épaulettes dite en « patte de canard ou d’oie », de drap bleu passepoilées de jonquille.
. Shako d’infanterie avec cocarde nationale (le blanc vers l’extérieur), tenue par une ganse dorée. Cordon à raquettes jonquille. Jonc de visière, jugulaires avec rosaces timbrées d’une ancre, le tout de métal jaune. Plaque à l’Aigle avec soubassement à l’antique. Pompon sphérique rouge.
. Pantalon long et large de drap bleu liseré de jonquille.
. Guêtres noires.
. Sabre briquet, dragonne rouge avec coulant jonquille.
. Capote beige, roulée sur le havresac.
. Buffleterie blanche. (Voir planche n°)
(Collection CARL, musée historique de Strasbourg- 1ère partie, planche 9, JOB. Tenues des troupes de France, tome 2, n°3, janvier 1902, LIENHART & HUMBERT) (JOB, d’après WURTZ et KOLD collections – Collège militaire royal, Saint Jean, Canada).
(cliquez pour voir en plus grand et les détails)
2)- Description selon Francis BACK, Napoléon’s sea soldiers. Ed Osprey N°227, 1990 :
. Années 1808 – 1811.
. Paletot de drap bleu. Collet échancré bleu, parement et patte de parement bleu à 3 boutons. Patte d’épaulette en « patte d’oie » de drap bleu.
. Pantalon de drap bleu.
. Shako d’infanterie, plaque de métal jaune en losange, estampée d’une ancre. Cordon natté à raquettes de coton blanc. Pompon bleu. Cocarde nationale, le blanc vers l’extérieur, tenue par une ganse dorée et fixée par un petit bouton.
. Sabre briquet pour les sous officiers.
. Buffleterie blanche.
Sources:
Ouvrages :
BERKA & ZIMNER (N°14) publié à Prague en 1809. Anne S.K. BROWN Military collection USA. Francis BACK. Men-At-Arms Series/ Osprey N°227. (source incomplète)
Archives :
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