Équipage de Haut-bord et de Flottille (partie II)

ÉQUIPAGES DE FLOTTILLE *
Décret du 30 juillet 1805
Généralités :
Au début du Consulat, on envisage de renouveler une précédente expérience du passé en créent une flottille de petits bateaux à fond plat, marchant à voile et avirons, pour transporter une armée d’invasion contre l’Angleterre. Des sommes énormes sont engagées pour construire cette flottille. Pour exemple parmi tant d’autres, l’arsenal du Havre entreprend la construction de 2 canonnières de type espagnoles. DECRES demande à l’amiral GRAVINA, commandant une escadre espagnole au mouillage à Brest, de suivre et d’accélérer les travaux de construction de ces canonnières. Le 10 mars 1801, la flottille légère de Boulogne se compose de 12 divisions, portant 30 000 hommes, représentant le corps de débarquement. Elle prend en 1803 le nom de « Flottille Nationale » et peut transporter maintenant 150 000 hommes et 8 600 chevaux. L’Inspecteur général de la flottille est l’ingénieur FORFAIT sous les ordres de LATOUCHE-TREVILLE.
Le coup de force de NELSON les 15 et 16 août 1801 contre la Flottille Nationale à Boulogne, fut un cinglant échec pour la Marine Britannique qui perdra de nombreuses embarcations, dont 8 navires coulés et 4 autres pris à l’abordage, et causant la perte de 340 marins dont 45 officiers. Seuls 34 marins Français seront tués.
La Paix d’Amiens oriente maintenant l’activité des chantiers vers les grands armements que réclament les expéditions coloniales. En 1803, A la rupture de la Paix, les efforts les concentrent de nouveau sur l’armada d’invasion. Ils sont stimulés par l’enthousiasme de la commission de la flottille nationale qui traite systématiquement avec tous les entrepreneurs privés pour la construction de canonnières, telles celles de Lorient. De 1801 à 1805, sont construites 300 chaloupes canonnières pontées, mâtées en chasse-marée (3 mâts) portant 10 à 15 avirons de chaque bord, 2 canons de 24 ou de 18 et des pierriers sur fourche. Il existe plusieurs types d’embarcation : Prames, bateaux canonniers, péniches, transports « troupes, écuries, artillerie ou matériels). Les chantiers navals et les manufactures redoublent d’efforts, encouragés par les « dons patriotiques », comme sous la Révolution. Les souscriptions viennent au secours des caisses de l’État. La ville de Paris finance 90 chaloupes canonnières. En juillet 1805, entre Etaples et Ostende sont construite 2198 embarcations prêtes à franchir la mer avec 160 920 soldats, dont 21 000 marins et 8 745 chevaux.
Une chaloupe canonnière est commandée par un Enseigne de vaisseau secondé de 2 officiers mariniers, 1 maître canonnier, 2 aides canonniers et 15 matelots auxquels peuvent s’ajouter 30 hommes d’infanterie avec 1 lieutenant et 1 sous officier d’artillerie.
* Dans les archives le nom de flottille est parfois orthographié avec un seul T « Flotille ».
Un ordre daté du 14 Brumaire An XII (6 novembre 1803) à Boulogne prescrit :
« La garnison d’une chaloupe canonnière sera portée à 30 hommes, un officier et tambour compris. Il y aura des détachements commandés dans le corps pour que toutes les fois que les divisions de la flottille iraient en rade pour y passer la nuit ou pour combattre l’ennemi … chaque bâtiment (Chaloupe canonnière ou bateau canonnier) recevra un supplément de garnison de 10 hommes et d’un sergent qui sera fourni par les mêmes compagnie … »
6 à 9 chaloupes forment une section pouvant embarquer l’effectif de 9 compagnies.
2 sections forment 1 division qui peuvent embarquer 1 / 2 brigade sous la direction d’un lieutenant de vaisseau ou d’un capitaine de frégate.
Rôle des flottilles :
En dehors du rôle spécifique de la flottille nationale qui devait permettre d’envahir l’Angleterre, l’utilisation d’embarcations légères armées sert sur le littoral atlantique et méditerranéen de gardes côtes, à la protection des escadres au mouillage dans les rades ou les ports, mais aussi à l’escorte des transports maritimes ou fluviaux. Elle protège également la pêche côtière dont les bateaux sont souvent arraisonnés par la Navy qui cherche à soutirer, aux pêcheurs, des informations sur l’état de la flotte ou des constructions navales en cours. Soutenues à terre par les batteries côtières des Gardes Côtes, les matelots de la flottilles font le coup de feu contre les incursions anglaises fort fréquentes sur les côtes françaises. En effet, à la faveur de la nuit, des « Marines » accostent en silence et détruisent des stations télégraphiques (Chappe), des batteries côtières faiblement armées ou tout simplement se ravitaillent en eau. Il arrive parfois qu’ils récupèrent ou débarquent quelques espions. Durant toute la période de l’Empire, les flottilles belligérantes se sont affrontées sur toutes les mers avec des fortunes diverses pour l’un ou l’autre camp.
Plus tard, après la dispersion de la flottille de Boulogne en 1805, les équipages sont répartis sur les côtes de l’Empire. En service à terre, les matelots de flottille soutiennent et aident les pontonniers, ouvriers de la marine ou le génie de l’armée, à la construction de ponts en transportant matériaux, armes, vivres et munitions. Ils combattent parfois, comme des voltigeurs, en « nettoyant » des îlots ou postes avancés ennemis.
Le décret du 30 juillet 1805, forme 24 équipages de flottilles. Ils ont la même composition que les équipages des vaisseaux, mais armes des bâtiments plus légers, tels que corvettes, bricks, galiotes, canonnières, bateaux-canonniers, péniches, cotres, gabarres, flûtes etc.
Répartition des Équipages de Flottille (Décret du 30 juillet 1805) :
Nota : le décret des 1er et 7 avril 1808 confirme les dispositions du décret du 30 juillet 1805 mais les 24 équipages de flottilles (10 + 14) viennent s’ajouter aux 40 premiers bataillons de Haut-Bord formées. Ils sont ainsi re-numérotés à la suite. Le 1er Bataillon de Flottille prend alors le numéro 41 et ainsi de suite jusqu’au numéro 64. (A voir et à confirmer)
C de V : capitaine de vaisseau
C de F : capitaine de frégate
L de V : Lieutenant de vaisseau
HB : Haut-bord
Chaque année, lors des inspections détaillées, les conscrits matelots de la flottille qui ont les meilleures notes sont admis à l’honneur de servir dans les équipages de Haut-Bord.
RÉGIMENTS DE FLOTTILLE
Décret du 25 janvier 1807
Le décret impérial du 7 avril 1808, portant organisation de 5 bataillons de flottille, fait référence dans son article 1er de la suppression des trois régiments de flottille créés le 25 janvier 1807.
Le 1er Régiment de Flottille deviendra le 43ème Équipage de Flottille.
Le 2ème Régiment de Flottille deviendra le 44ème Équipage de Flottille.
Le 3ème Régiment de Flottille ?
pour en savoir plus, direction l'uniformologie
BATAILLON DE FLOTTILLE
Décret du 2 mars 1808 & 7 avril 1808
Puis
ÉQUIPAGES DE FLOTTILLES
Décret du 11 septembre 1810
Décret impérial du 7 avril 1808 à Bordeaux (N°13) :
Ce décret porte organisation de 5 bataillons de flottille. Son article 1er stipule que sont supprimés les 3 régiments de flottille créés par décret le 25 janvier 1807. L’article 2ème indique que les officiers, officiers-mariniers et marins desdits régiments, seront incorporés dans les 5 bataillons de flottille dont l’organisation est prescrite par le décret du 2 mars 1808.
L’État-Major de chaque bataillon de flottille se compose :
(Art. 3ème ) Chaque bataillon se divise en 9 compagnies, composées chacune comme suit :
Total : 138 hommes dont 6 officiers et aspirants. La force d’un bataillon de flottille est de 1254 hommes à savoir :
Art. 5ème : Un bataillon forme l’équipage de :
27 bateaux de 1ère espèce,
27 bateaux de 2ème espèce, Soit 81 bâtiments.
27 bateaux de 3ème espèce.
Art 6ème : Les 81 bâtiments, dont un bataillon fournit l’équipage, se divise en 9 sections de flottille, composées chacune de 9 bâtiments, à savoir :
3 bateaux de 1ère espèce.
3 bateaux de 2ème espèce.
3 bateaux de 3ème espèce.
Art. 7ème : Chaque compagnie du bataillon fournit les équipages d’une section, comme suit :
Le total des bâtiments pour 1 compagnie est de 45 et pour 9 compagnies de 135.
Art. 8 : Lorsque la compagnie entière s’embarque, le sergent-major et le tambour s’embarquent avec le capitaine, et le caporal-fourrier avec le 1er lieutenant de la compagnie.
Répartition des flottilles à compter de 1811 :
En 1811, il est question de réarmer partiellement la flottille de Boulogne. Les 13ème , 14ème , 17ème et 21ème équipages y sont affectés sous le commandement du Contre amiral BASTE. Des Aigles furent remises aux 13ème, 14ème et 17ème équipage. Ce dernier équipage se rendra, quelques mois plus tard à Dantzig avec BASTE. L’Aigle sera emportée malgré les protestation du Préfet maritime. L’affaire fut portée par DECRES jusqu’à l’Empereur et, malgré une lettre de BASTE, l’Aigle fut déposée en août 1812 à Dantzig.
. Il existe 24 équipages de flottille dont 2 hollandais, pour la défense des côtes répartis de la manière suivante :
2 équipages en Espagne (43 et 44ème)
8 au Zuiderzee
2 dans l’Escaut (13ème)
2 à Boulogne (14ème et 17ème)
1 à Cherbourg (12ème)
3 à Brest
1 à Rochefort
1 à Bayonne (19ème)
4 dans la Méditerranée.
. Flottille Franco Hollandaise de Zuiderzee :
Elle compte 5 navires, répartis en division, comprenant des canonnières (Bricks et Goélettes) et des bateaux canonniers (Cotres). A la fin du mois de septembre 1811, les équipages d’une vingtaine de bateaux de la flottille passent sur les vaisseaux Hollandais : L’AMSTERDAM et Le DOGGERSBANK tous deux de 64 canons. Il existe également une flottille franco-Hollandaise dite de l’Ems, comptant un nombre d’embarcations indéterminées.
Défense des Bouches de l’Escaut et du port d’Anvers
1812
Le 8 février 1812, l’Empereur écrit de Paris, au ministre de la marine DECRES :
« Monsieur le Comte DECRES, j’ai lu avec attention votre rapport du 29 janvier sur les flottilles de Boulogne et de l’Escaut. Mon intention est de lever dans le courant de mars les 9 000 hommes de la Conscription de 1813. Je vous ai accordé les 1400 marins de 1810 de la Hollande ; je suppose que vous m’avez fait lever les 1500 hommes de l’Inscription : ainsi il n’y aura rien de dérangé à mon décret du 14 novembre (1811), et tout sera organisé selon sa forme et teneur. Faîtes-moi connaître si vous m’avez fait signer les nominations des états majors et des équipages. »
L’Empereur tient beaucoup à ce qu’il y ait 69 canonnières dans l’Escaut auxquelles ont ajouterait 46 péniches, de sorte que chaque vaisseau ait, pour lutter contre les Anglais, 3 canonnières, 3 péniches appuyées par 4 frégates bonnes marcheuses, 4 corvettes et 2 bricks. Il souhaite que les 2 frégates présentes à St Malo se rendent dans la Meuse, ce qui ferait 6 frégates. Pour la défense des îles de Walcheren, de Goerée et de Schouwen, l’Empereur ordonne que 23 chaloupes canonnières, commandées par un capitaine de vaisseau, sous les ordres supérieurs du commandant de l’île de Walcheren, soient destinées à la défense de Flessingue et à tenir une ligne d’embossage devant le port.
Au Texel, l’Empereur attache beaucoup d’importance à y maintenir, sinon 120 chaloupes canonnières, au moins 80 canonnières et 40 bateaux canonniers ou grosses péniches, afin de lutter contre les flottilles ennemies qui attaqueraient les passes du Zuiderzee
Quant à Boulogne, son intention est d’y conserver le 17ème bataillon (qui devrait porter le nom d’équipage), mais que le 12ème et le 14ème partent sans délai sous les ordres du Contre amiral BASTE (Ancien officier du bataillon des Marins de la Garde) qui revient d’Espagne. Ils monteront 40 canonnières, 23 péniches de nouveau modèle, 9 prames et 4 bombardes qui seront organisées en division. Ils se rendront à Cherbourg, ce qui fera dans ce port : 12 prames, 60 canonnières et une cinquantaine de péniches. Les marins pourront mieux s’exercer aux manœuvres des bâtiments dans ce grand port. Ils pourront sortir tous les jours. Il y aura donc, 480 marins venant du Havre sur 5 bâtiments, 2 000 marins déjà en poste et enfin les 12ème et 14ème équipages, soit un total d’environ 5 000 hommes. Le contre amiral TROUDE commande toute la rade et le Contre amiral Pierre BASTE (1768-1814), la flottille.
Il reste à Boulogne avec le 17ème, 5 prames, 27 canonnières et 132 bateaux canonniers en y comprenant les bateaux canonniers de Dunkerque. En outre, il reste en réserve 30 bâtiments (prames ou canonnières), 150 bateaux canonniers et 100 péniches. Auxquels on peut ajouter en cas de besoin 300 bateaux de pêcheurs qui pourront transporter 30 à 40 000 hommes et quelques chevaux sur un seul point.
Les trois points vulnérables que sont la Hollande, l’Escaut et Cherbourg seront chacun protégés par une flottille.
. Le 18 février 1812. Paris (lettre n° 18504).
Lettre de l’Empereur au Vice amiral comte MISSIESSY, commandant l’escadre de l’Escaut.
« Monsieur le vice amiral Comte MISSIESSY, nous vous faisons savoir que notre intention est que notre escadre sous votre commandement presse son réarmement en toute diligence, et qu’elle descende l’Escaut au 1er du mois de mars prochain, de manière à donner de l’inquiétude à nos ennemis par sa présence à l’embouchure du fleuve, où elle devra être mouillée et en état de prendre la mer au 10 mars au plus tard. … La réunion de notre escadre de la Meuse dans l’Escaut occidental nous détermine naturellement à réunir, sous votre commandement toute la partie des côtes dont la défense était affectée à cette escadre. En conséquence, votre autorité, en ce qui concerne les opérations maritimes, s’étendra depuis Brielle, au nord, jusque et compris, au sud, la rive gauche de l’Ecluse. A cette effet, nous ordonnons qu’il soit affecté à notre flotte de l’Escaut 92 chaloupes canonnières ou péniches ou bateaux canonniers, qui seront armés par des détachements des 23 équipages de haut bord sous vos ordres, lesquels seront, en conséquence, successivement élevés à un effectif de 600 hommes par l’incorporation dans ces équipages du 13ème de flottille et des hommes que nous aurions destinés à en former des nouveaux. »
En effet, les matelots dépendants du 13ème de flottille, sont, aux yeux de l’Empereur, trop disséminés sur de nombreux bâtiments pour être efficaces. Ils manquent d’activités et de discipline. Ils seront temporairement détachés dans les équipages de haut bord, sur des canonnières. Chaque équipage armera trois chaloupes canonnières.
Les 92 chaloupes canonnières et autres embarcations formeront 3 divisions, chaque vaisseau devant fournir une chaloupe à chaque division. Elles prendront les noms suivants :
1)- 1ère Division : Flottille de l’Escaut : Par décret du 27 février 1812, la composition de division se composera de 23 canonnières ou bateaux canonniers. En outre, des bateaux du pays seront rassemblés au besoin pour un transport de 3 000 hommes sur l’île de Walcheren. Elle sera chargée du service des passes des deux Escaut, de celui des îles de Walcheren, de Cadzand et de partie de Schouwen. Elle sera commandée par un capitaine de vaisseau nommé par notre ministre de la marine. Elle sera répartie entre l’Escaut occidental et l’Escaut oriental. 6 canonnières de cette division seront sous les ordres du général de division, commandant à Walcheren. Elles éclaireront les côtes et se porteront sur les points menacés par l’ennemi. Elles assureront les communications avec l’île de Cadzand et l’île de Schouwen. Les 17 autres canonnières, les bricks et corvettes devront exclusivement protéger les ports de Walcheren, dont celui de Flessingue. Il sera adjoint au général commandant l’île de Cadzan, un officier de marine avec 2 bateaux canonniers, 3 caïques et 3 péniches. A l’embouchure de l’Escaut oriental et Zierikzee, il y aura une corvette en station avec 6 bateaux canonniers et 6 péniches armés, mais non équipés, à la disposition du commandant de la corvette et employés par lui en cas de besoin.
2)- 2ème Division : Flottille de la Meuse : Elle est composée de 2 chaloupes canonnières ou bateaux canonniers, plus 23 autres péniches. Sa destination est d’exercer les marins toutes les fois que les vaisseaux et frégates seront empêchés d’appareiller. Elle est chargée d’une partie de la défense des îles de Schouwen et de Goeree. Elle sera commandée par un capitaine de vaisseau qui sera sous les ordres du général commandant l’île de Goeree. Elle sera répartie entre le Brouwershaven-Gat et l’embouchure du Haring-Vliet, pour qu’une partie soit toujours entre Schouwen et Goeree, et l’autre au nord de Goeree. Une forte corvette sera stationnée entre Willemstad et le fort Duquesne, de manière à protéger le passage dans l’île de Goerée. En cas d’attaque elle sera protégée par les deux batteries des forts Ruyter et Duquesne. L’officier commandant la corvette aura sous ses ordres quatre bateaux canonniers et 3 embarcations destinés au service de la garnison de Goerée. Il commandera en outre le port de Willemstad et les marins qui s’y trouvent. Il y a en réserve à Willemstad six bateaux canonniers et 6 péniches prêts à être armés en cas de besoin par les marins du pays et par l’équipage de la corvette.
3)- 3ème Division : Flottille de l’Escadre :
. Le 14 mars 1812 : Paris (lettre n°18576).
Lettre de l’Empereur adressée au Vice amiral Comte DECRES.
Il lui demande les noms et l’organisation des deux bataillons de flottille, sous les ordres du Vice amiral VER HUEL, pour faire partir 1 000 de ces marins français et hollandais pour se rendre en diligence à Dantzig. (4ème & 17ème de flottille). Il demande que 1 000 autres marins français et hollandais, bien armés et bien équipés, sous les ordres du Contre amiral BASTE, partent pour Magdebourg. Tous ces hommes seront armés, auront des cartouches et des gibernes. Les deux équipages, tant celui du Nord que celui de Boulogne, et la compagnie de 200 hommes des marins de la Garde que le duc d’Istrie a eu ordre de faire partir pour les mettre sous les ordres du Vice amiral GANTEAUME. (GANTEAUME sera malade, et le Capitaine MOTARD sera indisponible) c’est le Contre amiral BASTE qui commandera.
Le Prince Eugène emmène avec lui 2 compagnies de marins Italiens de Venise. Le tout fera
2 400 marins à l’armée, indépendamment des 2 bataillons d’Ouvriers de la marine (1 600 hommes).
Nota : D’après le Martinien, p. 690, le 17ème Équipage de flottille se trouvait au siège de Riga en octobre, à la défense de Mittau en décembre, à la reprise de Tilsit en décembre 1812 et enfin à la défense de Dantzig en septembre 1813.
Le 4ème Équipage de Flottille, se trouvait à la Bataille de Krasnoë le 18 novembre, puis au pont de la Bérézina le 20 novembre 1812.
En mars 1812, on dénombre 100 équipages de marine répartis en 24 de Flottille et 76 de Haut Bord, mais le manque de personnels amène l’Empereur à réduire l’armement de chaque flottille, passant de 120 à 72 bateaux. 5 400 hommes, seulement, armeront les escadres.
. Flottille de Rochefort
En l’An XII, la flottille nationale s’étendait sur l’ensemble du littoral côtier. La flottille de Rochefort comptait une dizaine de bateaux canonniers armés pour la plupart d’une pièce de 24 et répartis en divisions, sections et escouades. (Réf : 3E1 275, 276 - CC6 410)
lle protège la rade de l’île d’Aix, l’estuaire de la Charente et l’arsenal de Rochefort et compte 2 équipages de flottille.
. Flottille du Verdon :
Dépend géographiquement de Rochefort. Elle protège l’estuaire de la Gironde. (Nota : Sa composition est en cours de recherche.)
. Flottille de l’Adour :
Son port d’attache est le petit arsenal de Bayonne. En 1814, c’est le 19ème Équipage de flottille qui défend la place en 1814. La corvette La SAPHO Commandée par le Capitaine de frégate DELTRE DE PAUGE arrivant de Rochefort vient renforcer la garnison.
. Flottille du Trocadéro (Cadix, Espagne)1810 à 1813 :
Près de Cadix en Espagne, elle est dirigée par les Capitaines de vaisseaux BASTE, puis SAIZIEU (du Corps des Marins de la Garde), commandant respectivement les 1er et 2ème régiment provisoire de Marine (Corps jumelés de marins et d’ouvriers de la marine) appelé aussi, selon certaines sources « 1er et 2ème équipage de flottille ».
(René CHARTRAND –Napoléon’s sea soldiers N°227 – Ed. Osprey. Men at arms series. J. SARRAMON, “Les marins à terre en Espagne et au Portugal sous le 1er Empire”, La Sabretache n°92. 1988, Le Bivouac 1996)
1813
Le système est modifié. Les équipages de flottille sont définitivement incorporés dans l’organisation des équipages de Haut-Bord, mais tous les matelots doivent, dans la mesure du possible, passer à tour de rôle sur des bâtiments plus petits.
Nota : Pour l’application de ses mesures, certaines sources indiquent la date du 18 mars.
. Juillet 1813 : Info.
. L’Enseigne Auxiliaire KERMORVANT est affecté sur la canonnière N° 186 à Brest.
. Le dépôt principal du 19ème Équipage de Flottille est à Bayonne.
. Le 5 juillet 1813 : Correspondance du ministre au PM de Rochefort (AM 2E165 – n°137)
Il est indiqué dans cette lettre ce qu’il y a dans la salle d’armes .
. Août 1813 : Info.
Le 2ème Équipage de Flottille est sur le vaisseau Le Régulus.
. Le 10 août 1813 : (AM 2E1 65 –n°91)
Décret impérial organisant le 14ème Équipage de Flottille en Équipage de Haut-Bord N° 88 à Nantes. Capitaine de Vaisseau LE BOZEC. Ils seront répartis sur les frégates La Sultane et l’Étoile, ainsi que dans le dépôt.
Signé DECRES.
. Le 18 août 1813 : Correspondance de Paris. (AM 2E1 65-n°71)
L’amiral DECRES au PM de Rochefort. « Plusieurs conscrits Hollandais des classes 1812 et Français 1814, du 19ème Équipage de Flottille, seront donnés au département de la Guerre, pour être incorporés dans la Ligne à Mayence, où ils devront rendre leurs effets : Paletot, gilet à manche, pantalon de toile, bonnet de police ».
. Le 11 septembre 1813 : Info.
Une partie du 17ème Équipage de Flottille se trouve à bord du brick Le Mameluck, Lieutenant de vaisseau GALABERT.
. Octobre 1813 :
Répartition des Équipages de Haut bord.
Campagne de Russie, 1812 :
Le 14 mars 1812 (Lettre n°18576), l’Empereur demande à son ministre DECRES un rapport concernant le nom et l’organisation de 2 bataillons de flottille qui sont sous les ordres du Vice Amiral VER HUELL (Préfet Maritime de Hambourg 1811/1812). Il demande de faire partir 1000 de ces marins Français et Hollandais à Dantzig, et 1000 autres, bien armés et équipés, sous les ordres du Contre Amiral BASTE, pour se rendre à Magdebourg. Il est nécessaire que ces hommes soient armés, qu’ils aient leurs cartouches et des gibernes.
Les deux équipages (4ème et 17ème), tant celui du Nord que celui de Boulogne ainsi que la compagnie de 200 hommes des marins de la Garde que le Duc d’ISTRIE a ordre de faire partir, seront sous les ordres du Vice Amiral GANTEAUME. Si ce dernier, souffrant, n’est pas en état de suivre, et si le Capitaine de Vaisseau MOTART est absent, le Contre Amiral BASTE commandera.
Le Vice Roi d’Italie, le prince Eugène (4ème et 6ème Corps de la Grande Armée à Kamen) aura avec lui 2 compagnies de marins Italiens de Venise, faisant un effectif total de 2400 marins, indépendamment des 2 bataillons d’Ouvriers de la marine qui porteront le total des troupes de marine à 4000 hommes.
Le Transport militaire maritime en 1812 :
Les transports principaux de la Grande Armée sont assurés par la terre par les convois de charrettes ou chariots tractés par des chevaux ou des bœufs. Ils sont aussi assurés par voie navigable jusque sur le Niémen par des marins de la flottille (4ème). De Königsberg, les bateaux gagnent Tilsit et Kowno en empruntant le Prégel jusqu’à Tapiau, puis le canal de Deime allant à Labiau, le Gross Friedrichs Graben, la Gilge et le Niémen. Le halage se fait à l’aide d’hommes, de femmes et de chevaux. Des commissaires, placés de loin en loin, en assurent le service. Aussi de grands travaux furent exécutés pour approfondir la Gilge et permettre le passage des bateaux pesamment chargés qui transportaient de l’artillerie, des munitions et des vivres. Tout le service est placé sous les ordres du Contre amiral BASTE, chargé du commandement de la flottille du Kurisches-Haff et de Frisches-Haff.
. Personnalités recensées :
cdt : commandant
Le 4ème Équipage de Flottille
1812
Campagnes de Russie, 1812 :